ville de Douarnenez centre
des arts A. Malraux

Exposition de Julie Maquet

3 février au 31 mars 2024

Julie Maquet est née à Angers (49) en 1990. Elle réside et travaille à Nantes (44).
Depuis plus de 10 ans, la pratique de
Julie Maquet se concentre sur la sculpture, l’installation et le dessin entre lesquels les frontières sont poreuses – le dessin faisant parfois montre d’un caractère tridimensionnel. Aussi, quoique d’aspect fragile, ses œuvres sont loin d’être timides et s’inscrivent dans une volonté d’habiter l’espace par la forme, la couleur, la matière, et occupent ce dernier jusqu’à le coloniser bien souvent.

« J’ai une pratique de volume qui regroupe la sculpture, le dessin et l’installation », « Une fois déployées dans l’espace, mes installations créent un paysage – qui n’est pas un paysage connu, mais qui évoque ces choses de la nature sans les représenter directement, sans rien représenter d’identifiable. Mes installations suggèrent… font percevoir des
choses familières sans que l’on sache précisément lesquelles. On passe d’un élément à un autre, on serpente entre les modules… et comme les éléments sont les mêmes, ou semblent l’être, on perd ses repères visuels et soi-même – son corps – dans ce paysage hypnotique. C’est aussi ce qui m’intéresse. »

Dans le cadre de l’exposition Géantes, présentée au Centre des Arts André Malraux à Douarnenez, et parce qu’elle se situe à un moment charnière de son processus créatif, Julie Maquet prend le temps d’observer ses œuvres pour se les approprier tout à fait et rejoue la mise en perspective d’un corpus d’œuvres à caractère organique : ici, des écrous en plastique fondus germent et colonisent de manière inquiétante l’espace d’exposition (Germes, 2023). Là, des kilomètres de toile de jute s’érigent en une forêt de racines ou de plantes carnivores au cœur de laquelle on pénètre avec inquiétude ou plaisir, toujours à pas feutrés (Sur la toile, 2018). Ailleurs, c’est un jardin entier qui se déploie : avec son animal qui rode (Bête à poils, 2018), sa triple rivière dans laquelle se reflète mille couleurs (quatre en réalité : Twins, 2022), ses plantes envahissantes (Ronces, 2023), ses feuilles d’arbre – synthétiques – qui gisent au sol telles des cosses de petits pois (Fines lames, 2022).

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Actualité publiée le lundi 18 décembre 2023